Noli Me Tangere, par Angelo du Cosimo
Ce tableau est réalisé par Angelo du Cosimo, dit le Bronzino, célèbre peintre italien du 16ème siècle. Daté de 1561, après deux ans de travail, Noli me Tangere représente le moment où Jésus révèle sa résurrection à Marie-Madeleine. Il fut commandé par Giovanni Battista Cavalcanti, pour orner la chapelle funéraire de son père dans la basilique Santo Spirito de Florence. Il vous attend aujourd'hui au Musée du Louvre.
Noli me Tangere, ou la représentation de la résurrection
Il est intitulé «Noli me Tangere » ou « Le Christ jardinier apparaît à Sainte Madeleine ». Cette expression latine traduite signifie « Ne me touche pas ». Présent dans l’évangile selon Saint Jean et dans celui de Saint Marc, le tableau raconte l’épisode de la résurrection de Jésus. « Noli Me Tangere » serait la phrase que Jésus, une fois ressuscité, aurait prononcée à Marie-Madeleine lorsqu’il la rencontra dans le jardin du Golgotha au matin du dimanche de Pâques. Marie-Madeleine, choquée par cette présence, veut toucher le corps de Jésus pour s’assurer qu’il s’agit bien de lui. Mais celui-ci lui rétorque cette fameuse phrase « Noli Me Tangere » et la repousse. Le dessin du tableau est inspiré d’un carton de Michel-Ange, aujourd’hui disparu. Ce carton inspirera d’ailleurs de nombreux peintres florentins qui peignèrent cette fameuse scène. On retrouve le décor du jardin du Golgotha ainsi que le petit jour en arrière-plan du tableau. Bronzino, peintre maniérisme, exprime tout son art dans ce tableau notamment avec les formes des personnages. Le Christ par exemple, apparaît avec une certaine musculature marquée, il est loin de ressembler à un martyr. Sa posture en forme de S, montre qu’il essaie d’éviter Marie Madeleine.
Un lourd secret de l’église catholique
Dans le Da Vinci Code, l’auteur du roman développe la thèse d’un secret vieux de 2000 ans et caché par l’Eglise catholique. Jésus aurait été marié à Marie-Madeleine.
Il semblerait que cette intrigue ait inspiré de nombreux artistes pendant des siècles. Marie-Madeleine, a toujours été un sujet de fantasme pour bon nombre d’artistes peintres et d’auteurs. Elle fut d’ailleurs, encore un sujet de fantasme dans le livre du Da Vinci code. D’après l’intrigue du roman, elle fut la victime d’une conspiration. Une fois déchue de son titre d’épouse de Jésus, elle fut réduite au rôle de prostituée repentie. Ce tableau, « Noli me Tangere » dont la posture des personnages, le déhanchement du Christ pour éviter Marie-Madeleine et la révérence de cette dernière, induisent un charme érotique. Ces éléments tendent à montrer que l’intrigue du Da Vinci Code pourrait avoir eu des précédents dans l’imagination des artistes.
Le tableau daté, de 1561 pourrait avoir été une interprétation de l’artiste sur la relation charnelle qu’entretenaient Jésus et Marie-Madeleine.
Le tableau de Bronzino est arrivé au Louvre en 1814. Depuis, il est à retrouver dans la salle numéro 8 de la grande galerie au premier étage de l’aile Denon du musée du Louvre.
D'autres tableaux du Da Vinci Code
Le musée accueille d'autres oeuvres reprises par Dan Brown dans son livre Da Vinci Code. Vous pouvez notamment y admirer :